- LE KATANA -



Le katana est considéré comme l'âme du Samouraï. En effet, la lame étant transmise de generation en generation, chaque propriétaire succéssif augmente la gloire de l'épée. La perte d'une telle arme plonge le samouraï dans un état lamentable et s'il ne la récupère pas, son honneur personnel est aussi perdu. On comprend donc facilement pourquoi un samouraï attache autant d'importance à son katana. Pas etonnant alors que toute insulte faites au katana soit considérée comme une insulte à son porteur. Même le simple fait d'effleurer le Saya (fourreau)doit être regler par un duel.



Le "long-court", en français, est un signe distinctif de la caste des Buke qui se caracterise par le port de deux sabres un long, le Katana et un court, le Wakizashi. Les Kuge (nobles imperiaux) et les medecins possèdent eux aussi ce privilège mais les premiers dedaignent cette étalage d'attitude guerrière et les seconds sont rarement assez riche pour se les offrir. Il n'était donc pas rare de voir des medecins arborer des imitations en bois.



Le (ou les) Katana se glisse généralement dans une large ceinture de tissu que l'on nomme OBI. La lame rengainéé est portée avec le tranchant vers le bas ce qui indique des intentions pacifiques. En effet, en portant le sabre ainsi, il est très difficile de porter une attaque en utilisant le Iaijutsu (degainer et frapper). Porté le tranchant vers le haut est signe d'agressivité et le fait de faire passer son tranchant de la position basse à la position haute est toujours considéré comme un geste de defi et d'intentions belliqueuses.

Le port du sabre est très reglementé et seul les heimins servant de soldats à un seigneur peuvent en porter sans risque de repressailles. Parfois, le port d'un sabre, généralement un wakizashi, est autorisé pour un voyageur mais celui-ci doit avoir une autorisation écrite indiquant son point de départ et d'arrivée. Bien entendu, dans les zones où les controles sont peu fréquents, les heimins portent facilement des sabres. On peut dire que le port du sabre chez les non-buke est inversement proportionnel au pouvoir du seigneur local. Il est à noter que même les policiers ne portaient pas de sabre et seul les chefs qui étaient des samouraï en possedaient.

Une autre coutume veut que l'on porte son sabre en fonction de son rang. Mis à part le port du Daï-Shô qui distingue un buke (cf partie précédente), le fait de porter son sabre près du corps indique un statut inferieur alors que le fait d'" étaler " ses armes indique que l'on occupe une place importante dans la socièté et cela se traduit par une prise d'espace plus importante autours de soi.

En entrant dans une maison ou une auberge, il est courtois de retirer son Katana qui est laissé à l'entrée. Dans les demeures aisées,un serviteur le dispose sur un ratelier spécial. Bien entendu, le serviteur prend garde de ne pas suillé la lame et prend le katana avec un linge. Le Wakizashi est conservé mais lorsque l'on est dans une maison "ami", on le dépose à côté de soi à droite (afin de na pas pouvoir degainer facilement). Bien entendu, si la situation est tendu entre les deux convives, le wakizashi reste à portée.

En présence d'un Daïmyo, toutes les armes sont retirées à moins qu'il ne s'agisse d'un garde personnel ou d'un homme de grande confiance. D'ailleur, se voir accorder le privilège de conserver une arme en présence du Daïmyo est un très grand honneur.



Pour finir, voici un schema détaillant les principales parties constituant un Katana. Certains Katana étaient tellement travaillé qu'ils ressemblaient plus à des oeuvres d'art qu'à des armes.




Le katana en détail